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9 août 2006 3 09 /08 /août /2006 16:11
Solange et Marcel Mbengmo, Cameroun
 
 
… J’ai fini de déguster « La joie de vivre en communauté, en Afrique ou en Europe ». C’était vraiment émouvant tout le long. Cela se lit d’un trait, les témoignages, les récits, les rapports des responsables m’ont fait revivre ces précieuses années qu’ont été les années JEC. A des moments, j’ai tellement été émue que je n’ai pu m’empêcher d’écraser une larme…
 
Le document m’a replongée dans tous les hauts : réunions d’équipe, thèmes de travail, rencontres diverses, sorties, récollections, camps de réflexion, camps paysans et ouvriers, visites diverses, soirées récréatives… Bref, le VOIR JUGER AGIR, qui, l’année de l’option pour les pauvres et les opprimés était devenu : REFLEXION-ACTION-REFLEXION.
Mais aussi les bas : tensions entre les militants surtout lors des Conseils nationaux, les multiples nuits blanches à étudier des stratégies d’action ou des rencontres et surtout les décès de certains membres, accident au retour d'une session de formation, maladies, décès de parents et même de prêtres accompagnateurs… Tout cela continue de faire mal aujourd’hui comme si cela s’était passé hier…
 
Et puis cela m’a aussi permis de repasser en revue tout ce que la JEC m’a apporté. J’ai tout au long de la lecture partagé vos joies et vos peines. Certaines, je les connaissais mais d’autres je les découvrais… Eh oui, ainsi va la vie. J’ai découvert avec beaucoup d’émotions vos débuts à Haffreingue Chanlaire, les premières années chez les spiritains, Chevilly Larue, l’ACE,le MIDADE. Tout ce qui a pu être fait après avoir embarqué au Bourget pour Mouila, avec juste un cahier et un bic, un magnéto et surtout « un peu de bonne volonté ». Ne dit on pas que la volonté peut déplacer les montagnes ? La preuve : les Rois Mages, Akébé, les Etats Unis d’Akébé de 1971 à nos jours… Et surtout « ces communautés », oui, ces églises vivantes…
Aujourd’hui plus que jamais, le peuple de Dieu en a besoin. Oui, personnellement, Marcel et moi avons la grâce d’expérimenter cette vie de communauté chrétienne dans les Equipes Notre Dame (END), un mouvement pour la spiritualité du couple et de la famille qui rassemble les couples chrétiens par groupes de 5 à 7 couples sous la direction d’un conseiller spirituel. Voilà déjà sept ans qu’ensemble nous cheminons dans ce mouvement et en relisant la vie des communautés à Akébé, je me suis revue aux END. Ce qui est très différent de la pédagogie de la JEC, malgré le VOIR JUGER AGIR qui nous rassemble et puis aussi les thèmes d’étude…
 
J’ai beaucoup apprécié aussi les anecdotes, les rapports des communautés, la démarche pour le baptême, les mariages religieux, l’engagement de tous les membres des communautés. En tous cas, tel que cela était organisé, ils n’avaient pas beaucoup le choix puisque chacun avait une place à tenir, un rôle à jouer. Et en fait c’est ce qu’il faut aujourd’hui à notre Eglise pour qu’elle puisse rester debout sur ses deux pieds… parce qu’au Cameroun, les sectes et les nouvelles Eglises nous secouent très fort…
Ceci me fait penser au miracle de Troas que vous avez cité dans le livre et aux « problèmes d’argent en avant » : tout cela a aussi fragilisé les chrétiens au Cameroun.
 
En gros, certains passages sont restés chauds dans mon esprit. « L’évangile au quotidien » dans la 2ème partie, avec des temps très forts comme « les pauvres m’ont évangélisé » : les commerçantes, la liberté, les bas-fonds, l’obole de la veuve, les mots de Barthélémy à la jeune fille qui venait de perdre son père (fondateur d'une des toutes premières communautés), les paroles d'espoir de la Maman qui perdait successivement deux enfants, les mots de la jeune fille de Villejuif (c'est à moi qu'elle s'adresse aujourd'hui). Je me sens tout particulièrement interpellée par cette partie que j’ai lue et relue à plusieurs reprises. C’est à moi que cela est destiné.
Il y a aussi le 4ème chapitre de la 2ème partie : « des eucharisties vivantes », avec le VOIR JUGER AGIR CELEBRER. Il y a l’appel de Louis et Marie Jeanne. Comme Marcel et moi aimerions être à leur place : servir et se donner entièrement pour la gloire de Dieu et des hommes… Et enfin, il y a l’épisode des deux événements opposés, et disons simultanés : le décès du père d’Angèle et au même moment le mariage de Ddier et de Lea.
J’ai aussi été très choquée par la manière honteuse et primitive par laquelle au 21ème siècle, les activités de la Coordination ont été anéanties. Oui, quelle honte !!!
Je tiens aussi à noter que j’ai bien lu : « quand on m’appelle tout simplement Gérard, je me sens plutôt bien ». Mais moi, je n’y peux rien, il faudra faire un effort supplémentaire pour continuer à m’entendre toujours dire « Père Gérard ».Le « vous » peut finir, mais « Père Gérard » ne finira jamais !
Enfin, je ne saurais terminer sans, en mon nom personnel et en celui de Marcel, dire un mot sur les pages 17,18,36 et 187. Les mots me manquent …..
Je me suis amusée à relever quelques coquilles en passant, vraiment à tout hasard : page 149, il manque un « e » au mot Eglise, en page 160, 12ème ligne, il manque un "s" au mot "études" et page 192, 7ème ligne, "Noirs" est un nom désignant une race, il s'écrit avec un "N" majuscule.............
Pour l’instant je m’arrête là. A nous revoir après la deuxième lecture et très sincères félicitations, mon père, pour ce tour de l’histoire et dans l’Histoire…. Union de prières.
 
Solange et Marcel.
 
 
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